gros nez

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P’tit Quinquin« , la mini série réalisée pour Arte, a fait évènement lors de sa présentation à Cannes, en mai dernier, à la Quinzaine des Réalisateurs. L’objet, d’emblée, a été célébré pour son caractère passablement hors norme et inédit, non que la réalisation d’une série tv par un cinéaste reconnu soit neuf, mais parce que l’on y attendait absolument pas Bruno Dumont dans cet emploi ; un réalisateur réputé d’une ambition et d’un rigorisme peu conciliables avec le petit écran. Plus incongru encore, Dumont s’y abandonnait au genre policier et – comme s’il voulait se défaire d’une image trop solennelle – à une satire locale de la région boulonnaise, pleine d’excentricités. Au vu du résultat, ce virage dans la farce remplit largement son office, apportant fraîcheur et zébrures à l’édifice du cinéaste, même si le procédé parodique suscite quelques réserves. D’un autre côté, le changement de cap est moins improbable qu’il ne paraît puisque nombre d’ingrédients familiers demeurent, un peu comme si « La Vie de Jésus » était revisitée par un œil espiègle, avec la fantaisie enfantine de son protagoniste principal ; un ptit Quinquin qui tiendrait de Tintin, de Quick et Flupke, et du mystérieux ange exterminateur qui sévit dans ce « film ».                                       continuer la lecture>